(Blutgletscher) écrit et réalisé par Marvin Kren, avec Gerhardt Liebmann, Brigitte Kren, Edita Malovcic, Felix Röhmer, hille Beseller. Autriche/2013/1h33/VOST Ayé c'est février, le mois de l'environnement et du festival international à icelui dédié. Et qui dit film d'environnement dit...attaque de bouquetins-ours mutants? Ha bon, d'accord, après tout l'année dernière c'était des sushis volants carnivores, par comparaison ça parait presque raisonnable. Le mot-clé étant "presque". Mais comment une telle chose a t-elle pu arriver, vous demandez-vous ? Et bien les protagonistes, dans une touchante empathie avec les spectateurs, se posent la même question (c'est à cette communion intime entre héros et spectateurs qu'on reconnait la marque des génies). Quand Janeck, le technicien d'une station scientifique perdue aux confins des Alpes autrichiennes découvre au cours d'une expédition la présence d'un liquide rouge de nature inconnue sourdant d'un glacier en péril (la montagne saigne, vous saisissez? Subtil), il s'oppose lorsqu'il veut en faire état à un fin de non-recevoir de la part de ses collègues. La ministre de l'environnement Bodicek doit débarquer incessamment pour une opération de com', et pas question de faire de vague. Janeck, déjà miné par une séparation douloureuse, s'abîme dans l'alcool tandis qu'au dehors le mystérieux liquide propage ses miasmes mutagènes sur une faune mal informée des dangers inhérants aux films d'horreur "environnementaly friendly", et provoque sa conclusion imparable: l'attaque des renards-scarabées et des bouquetins-ours sur une humanité coupable tout les maux! Heureusement pour cette équipe de branquignols, la ministre va s'avérer une dure à cuire qui n'hésitera pas à dessouder du mutant à coup de perforeuse... Comment ça c'est n'importe quoi? Pardon, mais dans la tête de Marvin Kren, auteur d'un film de zombie décalqué sur "28 jours plus tard" et de nombreux court-métrages du même tonneau, c'est tout à fait logique! Produit pour une poignée d'euros avec la foi du charbonnier, Kren réalise sa version "Sachertochter" du "The thing" de Carpenter (mais vous l'aviez tous reconnu) en refusant toute compromission moderniste: pas de monstre crée à la truelle numérique comme dans tant de productions impécunieuses, mais de la bonne vieille marionnette en latex et animatronique qui apporte un effet de réel à un récit qui en est par ailleurs totalement dépourvu! On pourra juste regretter que Marvin n'ai pas eu suffisamment confiance dans ses créatures et et qu'il ait eu recours au combo "tremblante du mouton en gros plan", une maladie chronique des cadreurs de films fauchés (mais aussi des blockbusters, vous avez vu "Man of steel"?) Tout aussi débiné pour sa fin idiote qu'encensé pour sa volonté de faire un film à l'ancienne, "The Station", toujours inédit en salle, a fait son trou dans les festivals et son chemin jusqu'à nous. Et si vous vous grattez le menton en vous demandant si vous allez tenter le coup, je suis là pour vous taper sur l'épaule et vous rappeler que c'est le FIFFE qui paye, et que la séance est gratuite. Alors qu'est-ce que vous avez à perdre? 1h30 de votre vie? Ben oui, mais vous ne le regretterez pas!
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