CABINE FEVER
  • CEKOITESQUE?
  • L'ANTRE DE LA FOLIE
  • ROSEBUD
  • LE BÛCHER DES VANITES
    • ABSURDE SEANCE
    • FREAK ZONE
  • PULP FICTIONS
    • FARENHEIT 451
    • COMIC STRIP
  • SERIES NOIRES
  • PODCAST
  • MES MEILLEURS COPAINS
    • UTOPIA
    • BCTK
    • DUVENT
    • L'ABSURDE SEANCE NANTES
    • UTOPIALLOWEEN

                 captain orgazmo

12/6/2016

0 Commentaires

 
Photo
C'est un oiseau? C'est un avion? C'est un sex-toy en costume lycra? Non, c'est Captain Orgazmo, le super-héros sévèrement burné que notre libido en berne attendait. Mais, comme Superman a la kryptonite, Orgazmo a une faille, une faiblesse cachée: dans le secret de son âme, il est...un mormon!
Il faut avoir l'esprit aussi notoirement mal tourné que Trey Parker et Matt Stone pour oser déposer sur le bureau d'un producteur une telle idée de script. A peine bouclée la réalisation de leur premier long-métrage (Cannibal the musical, une comédie musicale ayant pour thème la Donner's Party, une tragédie nationale au cours de laquelle des pionniers se sont entredévorés dans les Montagnes Rocheuses), et pas encore rendus mondialement célèbre comme auteurs de la série South Park, voilà qu'une nouvelle idée insane germe dans leur esprit malade: "Et si on racontait l'histoire d'un mormon égaré à Hollywood et contraint d'intégrer à son corps défendant le milieu du porno californien pour payer son futur voyage de noce avec sa fiancée?- Génial, mais j'ai mieux: et si c'était vrai? Si le rôle de super Sex-Machine qu'il tient dans les pornos devenait réalité? -Oui, mais comment?- Je sais pas, moi...collons-lui un comparse genre Robin dans Batman, on en fait un génie de la physique que son addiction au sexe confine dans le monde du X, et qui a inventé pour de bon tous les gadgets qu'on voit dans ses films! -Comme le rayon à orgasme? -Oui! Et on l'appelle comment?...-Ben...l'Orgasmotron, non? -Vendu! Mais après? -Ben il devra défendre la veuve (poignet) et l'orphelin contre les plans machiavéliques d'un SuperVillain libidineux.-Et tu verrais qui? -Son ignoble producteur, tiens! -Waouh, je crois qu'on tient l'Oscar...!"
Bon, ça ne s'est peut-être pas passé exactement comme ça, mais le résultat est là: ils l'ont fait. Comme deux sales gosses , les voilà qui reprennent un à un tous les clichés de l'univers des Comics, et en particulier ceux propres à la génèse d'un super-héros (vous les connaissez tous , Hollywood ne produit plus que ça) pour les passer à la moulinette anarcho-dadaïste de leur mauvais esprit, un peu comme si Russ Meyer et Harvey Kurtzman s'étaient piqués de faire un film de super-héros; pas le genre à trouver sa place chez Marvel ou DC comics!
Voilà pourquoi on y trouvera pêle-mêle des méchants diaboliques de cartoon, des hommes de mains aussi incompétents que châtiés dans leur vocabulaire (le fameux "Oh, le méchant!), un mormon qui fait du karaté (Trey Parker himself), une fiancée ingénue qui explose tous les records de niaiserie ( à côté d'elle la femme de Popeye c'est Simone de Beauvoir), un Villain (avec deux L) pétomane (hum), un inventeur de génie qui porte un casque à pointe pour le moins original, un japonais mélancolique, un photographe de plateau (Matt Stone affublé d'une moumoute défiant toute tentative de description) à l'identité sexuelle mal affirmée, et pleins d'autres insanités dont on aurait honte de rire si nous n'étions pas entre gens du même monde...
Parodie jouissive et potache -encore très proche de l'esprit débilobordélique qui caractérisait les productions Troma dans lesquelles ils débutèrent- de deux univers aussi codifiés qu'étrangers l'un à l'autre, Captain Orgazmo se conçoit comme l'épisode-pilote d'une série inconcevable à la télé américaine, et se clôt sur une fin ouverte qui laisse à ses ouailles éperdues l'espoir insensé d'un retour possible. Alors, tous ensemble communions dans sa vénération: "Orgazmo...Santo Subito!"




0 Commentaires

                 turkish star wars

12/6/2016

0 Commentaires

 
Photo
Turkish Star Wars, de Cetin Inanç, avec Cuneyt Arkin, des monstres en peluches, des mannequins en mousse et des stok-shots de Star Wars
1982, 90mn, Turquie, vidéo. VOSTFR




Son nom de baptème est "Dunyayi kartaran adam", ce qui peut se traduire par "l'homme qui va sauver le monde", mais il est mondialement connu sous le titre de Turkish Star Wars, TSW pour les initiés qui prononcent ces trois lettres d'un air entendu. Plus qu'un nom de code, un sésame, la porte d'entrée vers un cinéma définitivement pas de ce monde, ni d'aucuns autres! Vous qui vous apprétez à vous initier aux arcanes d'un cinéma résolument fou à lier, abandonnez toute espérance (Ah, et accrochez votre cerveau au porte-manteau, vous n'en aurez plus besoin, pas plus que du respect de la propriété intellectuelle d'ailleurs...).

En guise de mise en bouche, et histoire de ne pas vous prendre en traître, le film s'ouvre sur une scène d'exposition qui accomplit l'exploit d'être à la fois la plus exhaustive et la plus incompréhensible de l'histoire du Space Opera: Intégralement pompée sur Star Wars premier du nom, nous voilà tenu de croire que dans le futur lointain, la terre a explosé en centaines de morceaux mais sur lequels les terriens vivent toujours, protégés des menaces d'outre espace par une barrière de cerveaux; c'est ce qu'à bien compris l'ignoble Empereur Ming local qui cherche à capturer des humains pour leurs dérober leur cervelle (un peu comme au spectateur) afin de devenir Maitre du Moooonde bien sûr; le fait qu'il soit déjà maitre de la galaxie par ailleurs et donc assez peu concerné à priori par la possession de miettes d'un planète explosée ne doit pas vous troubler: les empereurs intersidéraux c'est comme ça, ça a une réputation à défendre, soit on le fait à fond soit on prend sa retraite sur Dagoba. Bref, face à cette horrible menace, comment les terriens hagards et harcelés par des hordes de Stressos en mousse et de monstres sortis tout droit du cauchemar éthylique d'un scénariste de "1, rue Sésame" pourront-ils s'en sortir? Heureusement, la Providence qui passait par là fait s'écraser au sol deux vaisseaux spatiaux pilotés par l'élite des défenseurs de la Terre (qui a explosé, je vous le rappelle): des Turcs, nom de pipe!

Prenant fait et cause pour les habitants tourmentés d'un rocher spatial qui ressemblre furieusement à la Cappadoce, ils vont mettre une pile à toute une bande de malandrins tous plus laids et bêtes les uns que les autres, s'entrainer à devenir des supermen avec force exercice de talochage de rocher à mains nus et sauts en trampolines qui sont une spécialité de l'acteur principal Cuneyt Arkin, l'Alain Delon d'Istanbul, avant d'aller d'affronter le boss de fin de niveau armés d'une épee magique en carton et de gants Mappa qui rendent invincibles, le tout assemblé par un monteur épileptique et mixé par Barbe Noire le pirate, pillant à la volée "Indiana Jones" ou "Flash Gordon".

Révélé au grand public par le travail acharné d'un certain site internet voué corps & âme à l'édification des masses par l'apologie des "mauvais films sympathiques", TSW, c'est d'abord une légende urbaine, un mythe, connu des seuls spécialistes de bizarrreries filmiques, un film jamais distribué en France puisque destiné au seul marché intérieur turc, un objet maudit qui circulait dans le milieu interlope des contrebandiers et des bootleggers approvisonnant le marché underground en bandes vidéos venus des terrae incognitae de la cinéphilie bisseuse sur des supports infâmes, VHS rippées, DVD-R en cradovision, voire screeners filmés directement sur un écran télé , jusqu'à l'arrivé des réseaux peer to peer qui ont permis en toute illégalité de découvrir ce joyau brut de dix-mille carats. C'est malhonnête? Moins que le film, dont la brutalité de soudard avec laquelle il maltraite la notion de copyright lui a fermé les portes de toute exploitation commerciale de notre côté du Bosphore.

TSW, c'est LE poid lourd, le Mike Tyson du nanar, celui qui non content de vous mettre KO debout au premier uppercut, va continuer à vous asséner moults horions pendant toute la durée du match, et qui dans la foulée vous arrache une oreille en prime, histoire de vous montrer qui c'est le patron.






0 Commentaires

                          visitor q

6/6/2016

0 Commentaires

 
Photo
Visitor Q
(Bijita Q)
de Takashi Miike, avec Kenichi Endo,Shungika Ushida, Kazuchi Watanabe,Jun Mutô.
2002, 84 mn, vidéo (DV)
Interdit aux moins de 16 ans.

















Une famille dysfonctionnelle, hantée par des pulsions interdites, s'enfonçant dans l'autodestruction avant d'en ressortir métamorphosée et rédimée par l'apparition théophanique d'un mystérieux visiteur, ça ne vous rappelle rien? Les premiers de la classe qui ont répondu immédiatement "Théorème" sans lever le doigt vont au coin avec un bonnet d'âne, parce qu'on est pas au Cinéma de Minuit de Patrick Brion, ici, mais dans la Freak Zone. Les sales gosses qui ont gardé leur doigt dans leur nez en ricanant ont gagné le droit de revoir le film -que je ne qualifierai pas de culte tant l'expression a été galvaudée- de Takashi Miike: "Visitor Q".
Imaginez le chef-d'oeuvre de Pasolini dépouillé de ses oripeaux théologiques au profit de la seule étude de cas d'une famille de sociopathe, dont la logique autodestrutrice serait poussée à l'extrème, et même au delà, et vous aurez une vague idée de ce que vous allez subir à la vision de "Visitor Q", dont l'auteur, il faut bien le dire, se contrefout de la métaphysique catholique comme de sa première cuite au saké. Et à la différence de Pasolini, qui introduisait un élément perturbateur dans une famillle "apparemment" heureuse et équilibré pour en révéler les failles et les confronter à leur vérité intérieure, la famille de "Visitor Q" est dès le départ complètement barrée.
Vous avez l'estomac bien accroché, on va voir ça tout de suite. Soit un nucleus familial archétypal: le père, la mère, le fils et la fille. Identifiez les problèmes: le père est un journaliste raté humilié par ses patrons, la fille se prostitue, la mère est héroïnomane et le fils la tête de turc de son école; ensuite brisez les tabous les plus profondément enracinés dans l'inconscient collectif: faites coucher le père avec la fille, la mère se faire tabasser par le fils. Enfin introduisez un élément perturbateur, le facteur X, dénommé dans cette équation Q, pour pousser ces éléments au paroxysme du chaos. Et maintenant, observez les ravages.
Ca n'a l'air de rien sur le papier mais le film de Miike prend littéralement au tripes du début à la fin: Ultra-violence, inceste, viol, nécrophilie, Miike ose tout, du plus drolatique au plus insoutenable, et ce dès l'ouverture. Vous voilà prévenus.
Tournée dans l'urgence en cinq jours et en DV avec une énergie et une inventivité digne d'un Ken Russel (ou d'un Russ Meyer), le film délivre une vision unique de la psyché nippone et de son univers fantasmatique. Rien que pour la scène de la mère donnant le sein au père et la fille dans une réintèrprétation totalement novatrice de la traditionnelle piéta, ce film mériterait d'être vu. Vous en sortirez scandalisé, écoeuré, furibard ou hilare, mais dans tous les cas pas indemnes.
Et quand on pense que ce film lui a été commissionné dans le cadre d'une série de films sur le thème de l'amour, on y regardera à deux fois avant de proposer la botte aux touristes nippones qui se font photographier devant la tour Eiffel...




0 Commentaires

                      team america

6/6/2016

0 Commentaires

 
Photo
Team America (2005) 1H37, écrit et réalisé par Trey Parker & Matt Stone, avec Trey Parker, Matt Stone, Phil Hendrie, Kristen Miller.



Vous vous souvenez des Thunderbirds, la série animée de SF des années 60 dans laquelle des jeunes gens aux commandes d'armements futuristes sauvaient la Terre dess mille et un dangers qui menaçait le monde libre? Et maintenant, vous imaginez ce que cette série bien pensante et bon enfant serait devenu entre les pattes d'un escogriffe comme Jerry Bruckheimer? Oui, je sais, ça fout les jetons, mais rassurez-vous, je ne mentionne pas la pénible Zèderie sortie en 2005 sous le titre éponyme où Ben Kingsley finissait de torpiller sa carrière, mais le splendide attentat à la bétise perpétré par les Sacco & Vanzetti d'Hollywood (mais vous les aviez déjà reconnu si avez lu le chapeau): Parker & Stone.
Soit donc une bande de jeunes américains bien propre sur eux, tous membres d'une organisation secrète destinée à sauver le monde des attaques terroristes de l'Axe du mal: ils sont beaux, ils sont blancs, ils trouvent tout à fait normal que l'Amérique domine le monde et encore plus naturel d'aller botter le cul des malandrins qui auraient l'idée farfelue de contester cette hégémonie à coup de bombes, quitte à atomiser dans leur enthousiasme enfantin tout ce qui se trouve dans un rayon de quinze kilomètres autour de leur cibles. Mais lorsqu'ils apprennent que Kim Jong Il doit livrer des armes de destructions massives à des groupes d'islamistes enragés, leur mentor prend LA mauvaise décision. Pour infiltrer les barbus, il fait appel à la pire engeance qui se puisse concevoir: un acteur hollywoodien...
A partir de là, le jeu de massacre ne cesse plus et tout le monde en prend pour son grade: les films d'actions bourrins au montage épileptique et au scénario étique (Michael Bay au poteau!), la bonne conscience moralisatrice de l'occident en général et du show business en paticulier, les bellicistes arrogants et les pacifistes aveugles, l'hypocrisie du politiquement correct, j'en passe et des plus agaçants, tout y (tré)passe dans un roboratif et salvateur éclat de rire, et on se dit qu 'un film qui casse aussi joyeusement son jouet pour une aussi juste cause devrait etre nominé non pas aux Oscars que nos compères vomissent, mais au Nobel de la paix!


0 Commentaires

                         STAR CRASH

6/6/2016

0 Commentaires

 
Photo
Le lieu du crime:Cinecitta, 1978; la victime: un jeune cinéaste californien qui vient de faire un carton mondial avec son film de SF pour ados; le suspect: Lewis Coates (prononcez Luigi Cozzi). Relevant crânement un défi que personne ne lui lançait, le brave soldat Cozzi met en chantier son remake de Starwars (et oui!)en appliquant les règles définies depuis les années 50 par l'industrie du divertissement transalpin: un budget serré, un scénario-décalque, une pelletée d'acteurs inconnus agrémentée d'une ou deux stars pour les ventes à l'export, des techniciens aussi doués que durs à la tâche, et le tour est joué, non?


Et bien non.


Ni la musique ronflante signée John Barry, ni les décors en carton-pâte, ni les effets spéciaux à base de maquettes grotesques mal éclairées, de rayons lasers grattés à même la pellicule et de maquillages de mardi-gras, ni le scénario qui louche autant sur Starwars que sur Flash Gordon, ni les dialogues à se taper sur les cuisses d'idiotie, ni surtout le casting n'arrivent à sauver le film du ridicule. A relire la phrase qui précède, on se demande bien pourquoi. En revanche, on comprendra mieux pourquoi trente ans après il fait toujours autant rire.


Pourtant Caroline Munroe en pin-up de l'espace, c'est quand même plus glamour que Chewbacca, non? Et Christopher Plummer pensant à son tiers provisionnel pendant qu'il déclame ses sentences aussi pompeuses que pompantes, c'est autre chose que les aphorismes du père Yoda! Et Marjoe Gortner, avec sa coupe boucle-d'or, son sourire de ravi de la crèche et ses super-pouvoirs sortis de nulle part , il est autrement plus charismatique qu'Harrrison Ford! Qui n'a pas vu Joe Spinell avec son costume de méchant de l'espace acheté en solde à Babou partir d'un rire méphistophélique en fomentant ses plans diaboliques pour devenir le maitre de l'univers ne sait pas ce que c'est qu'un cabotin.


Film pour grands enfants réalisé avec la foi du charbonnier mais plombé par une esthétique kitschissime qui le hisse au niveau de l'horrible Flash Gordon de Michael Hodges, Starcrash demeure le témoignage héroïque de la fin d'un certain cinéma de genre. On peut assister au naufrage la mine déconfite ou bien prendre plaisir au spectacle en se calant dans son fauteuil un sourire narquois aux lèvres. Mais si vous êtes là, ça n'est pas pour sortir vos mouchoirs.






0 Commentaires
<<Précédent

    freak zone

    la première tentative de programmation alternative au sein des cinémas Art & Essai (c'était chaud!)

    Archives

    Juin 2016

    Catégories

    Tout

    Flux RSS

Sauf indication contraire, tous les textes présentés sur ce site sont de moi; vous pouvez librement les partager et les copier à condition d'en mentionner la source.
Toutes les affiches de l'Absurde Séance sont l'oeuvre et la propriété de duvent.tumblr.com/
Toutes les bannières de ce site sont l'oeuvre et la propriété de Richard George.

© COPYRIGHT 2015. ALL RIGHTS RESERVED.
  • CEKOITESQUE?
  • L'ANTRE DE LA FOLIE
  • ROSEBUD
  • LE BÛCHER DES VANITES
    • ABSURDE SEANCE
    • FREAK ZONE
  • PULP FICTIONS
    • FARENHEIT 451
    • COMIC STRIP
  • SERIES NOIRES
  • PODCAST
  • MES MEILLEURS COPAINS
    • UTOPIA
    • BCTK
    • DUVENT
    • L'ABSURDE SEANCE NANTES
    • UTOPIALLOWEEN