Par Innana Ivert De nouveau 3 séances, intitulées "Déraisons d'y croire", "Boulevard des allongés", et "Décalage horreur" Le choix des courts de cette séance est guidé par l'absence de santé mentale probable de leurs réalisateurs (charmant, n'est-ce pas), mais j'ai moyennement été convaincue. Chowboys : an american folktale C'est le court qui m'a le plus emballée de cette session. 24 décembre 1886, la nuit la plus froide jamais connue qui causa la mort de nombreuses bêtes et cow-boys, signant donc la fin de leur époque. Tourné en Ontario dans un paysage glacial, 3 cow-boys essayent de survivre à cette nuit mortelle, au coin d'un feu, se racontant des histoires de saint Nicolas (et comment il fut le premier homme à en avoir mangé un autre pour récupérer ses pouvoirs [???] ). Narration déstructurée, absurde mais très drôle et bien réalisé, je conseille vivement (et je vais me renseigner sur ce collectif Astron – 6) de Steven Kostanski, Jeremy Gillespie, Conor Sweeney, Adam Brooks et Matthew Kennedy (AKA Astron-6). Canada Leuki Leuki from Cataclope Productions on Vimeo. Que vous pouvez voir dans son intégralité (pourquoi se priver) ou comment un papy de l'espace retrouve son chien et tombe sur une grosse bête... Animation plutôt sympa, se laisse bien regarder. de Julien Leconte. France Et dans la série, « dommage, c'était bien essayé » : La mort redonne à Juan la possibilité de revivre un moment, mais pas forcément le plus agréable. L'esthétique de la mort (une femme tatouée en robe noire) qui cherche parmi les caisses dans un hangar celle correspondant aux ossements de Juan avant de reconstituer son squelette, bonne pioche. Le retour de Juan à l'enterrement de sa mère, complètement hystérique, est relativement insupportable. Son second retour sur terre, après négociation, où il cherche juste à passer un bon moment (en l’occurrence se baigner à poil dans la mer), bonne idée (à part la musique, un rythme de zumba latino assez pénible). Bref, en mi-molle... de Yimit Ramirez. Cuba (ai-je vraiment besoin de décrypter la thématique?) Dead Nature Le cuisinier du pénitencier, homme seul et introverti, est fasciné par le repas que demande un condamné à mort (une cuisse de femme de 30 ans). Ruminant les mots du prisonnier (« C'est ce qu'il existe de meilleur, comme du porc mais en plus fort »), il ne peut se sortir de la tête cette demande incongrue. La force du film tient à la qualité de l'interprétation du cuisinier, au fait qu'il ne prononce aucun mot avant la scène finale et à la musique très angoissante qui accompagne sa réflexion morbide. Fin prévisible mais court bien mené. de Juan Enrique Villarreal. Mexique/Allemagne Sous le cartilage des côtes Pierrot crache du sang, il se met dans la tête qu'il est condamné par une terrible maladie, représentée par un ectoplasme rose qui ne le quittera plus, jour et nuit, au point d'empoisonner toute son existence. Production et distribution Autour de minuit, participation du CNC, il y a du y avoir un certain budget investi dans ce film et ça se voit. En fonction des plans, technique de stop motion, dessin ou animation par ordinateur sont utilisés, et ça fonctionne très bien. Je pense que ce court parlera énormément à tous les hypocondriaques !! de Bruno Tondeur. Belgique, France Si vous aimez souffrir, ne vous privez pas avec ce court expérimental (et là, vous savez déjà que vous m'avez perdue !!!) Morning Wormhole MORNING WORMHOLE from KOKOFREAKBEAN on Vimeo. Gloubi-boulga indigeste de formes, couleurs, textures et fond sonore désagréable particulièrement agressifs pour mes yeux et mes petites oreilles. Heureusement, ça dure à peine plus d'une minute (mais ça paraît loooooong!) de Michael Vasquez (auprès de qui je m'excuse, mais franchement, l’expérimental, je n'accroche pas). USA Et là, on me retrouve (forcément) frétillante !! J'aime le glauque, l'horreur, et le film qui te cogne un peu sur le coin de la gueule... Hopes Définitivement mon préféré de cette session. Parce qu'on ne sait pas où on va, mais on se doute un peu que c'est droit dans le mur. Deux SDF, une petite fille et un adulte encapuchonné (qu'on suppose être son père) essayent de leur mieux de survivre. L'originalité du film, en dehors du twist qui vous laissera KO, c'est que le film, sans parole, en noir et blanc, est montré du point de vue de l'enfant qui fait la manche pour donner les sous à l'adulte, le suit partout même si lui n'y fait pas attention (quitte à la laisser devant une vitrine)... bref paraît complètement dépendante dans sa survie de cette figure paternelle. de Raul Monge. Espagne NB : la gamine est jouée par Cora Monge, je suppose la fille du réal, me laissait présager le pire. Finalement, elle est juste parfaite! Richard, aide-soignant en EPADH, est fasciné par les gueules (de lion, d'orque, d'hippopotame, de T-Rex). Il rencontre Max qui le conduit dans un sous-terrain où semble vivre un monstre qui l'aidera peut-être à combler sa curiosité... Le talent, c'est de montrer juste ce qu'il faut pour faire frémir le spectateur, et ici, on est pile poil dans ce cas. Jolie réussite ! de Jasper Vrancken. Belgique (flamande) Jeu des enfants 1518, Strasbourg. La maladie envahie la ville et les habitants de la rue du jeu-des-enfants se mettent à danser jusqu'à la mort. Inspiré de l'épidémie dansante de Strasbourg, joli court animé où même les squelettes retournent au bal. de Ekin Koca. France. Recht Sonia convulse, son amie essaye de la sauver de sa crise d'épilepsie en cherchant des médicaments dans l'appartement. Sonia lui précise qu' « il arrive » avant de s'évanouir. Son amie la traîne alors à la cave où Sonia commence une métamorphose assez inattendue. Sur un pitch vu et revu, où on s'attend à quelque chose de très connu et convenu (allez, on va le dire, de la lycanthropie), le réal arrive à nous servir (un peu) autre chose et du coup à nous désarçonner. Belle prouesse ! de Keir Siewert. UK Et deux courts qui ne m'ont qu'à moitié convaincue : Wild Will Will, employé à la fourrière, est retrouvé allongé dans la rue, hébété, fixant le ciel. Ses collègues policiers l'emmène au commissariat, le temps de faire venir le psy. Plans et cadrages très soignés (uniquement des très gros plans : une bouche, des yeux, au plus le visage entier de Will), gros travail sur les bruitages et le son (tout se passe hors cadre), image travaillée (style 35mm, avec bcp de grain, en noir et blanc)... Mais le film aurait mérité de bénéficier d'une coupe plus drastique sur certains plans qui le rallongent inutilement et lui font (à mon sens) perdre de sa puissance. On est passé vraiment pas loin d'un méga coup de cœur... Inspiré de Away in a manger, poème de Noël de William J. Kirkpatrick de Alan King. Australie A little taste Une petite blonde fuit dans les bois (hantés, habités par une entité démoniaque ? Signes cabalistiques sur les arbres et montages type Projet Blair Witch en branches). Elle tombe sur une clairière et une petite fille brune qui l'invite à jouer au tape-cul avec elle. La blondinette lui révèle que les bois sont pleins de sorcières mangeuses d'enfants... On sentait arriver une fin, et on se prend une claque de retournement de situation bien balaise, mais c'est filmé pendant la fuite caméra à l'épaule, puis quand les deux fillettes sont ensembles en super gros plan, avec des jump scare et une musique qui souligne beaucoup trop le « suspens ». L'idée n'était pas si mal mais la mise en scène sent juste le réchauffé. Dommage. de Victor Catala. Espagne
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