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PIFFF 2018 - Dimanche

9/2/2019

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Une séance séchée avec regret, un survival à la bande annonce la plus mal branlée de la terre, un classique un peu répugnant, un film sur l'adolescence particulièrement dérangeant et une petite perle dont Hyppolite a déjà parlé, dernière journée de festival et palmarès.
The man who feels no pain
-
Hors compétition
Photo
de Vasan Bala
Inde, 2018
Surya ne ressent pas la douleur. Biberonné aux films d'arts martiaux, il profite de cette anomalie génétique pour se rêver en super gentil, punissant les méchants.
Étant donné la densité de la journée du samedi, on avoue avoir dormi plutôt que d'assister à cette projection (avec regret car la bande annonce donne envie). Si jamais ça sort, on y jettera un œil...
What keeps you alive
-
Hors compétition
Photo
de Colin Minihan
Canada, 2018
Photo
Julie et sa femme Jackie fêtent leur premier anniversaire de mariage dans une cabane paumée en forêt où Jackie passait des vacances à chasser avec son paternel. L'isolement est parfait pour se retrouver en couple... ou avec des invités surprise.
NE REGARDEZ PAS LA BANDE ANNONCE !
​Faites moi confiance. Vous auriez aimé savoir avant de mater L'empire contre attaque  que Luke est le fils de Darth Vador ? Et bien on est à ce niveau de spoil...
Et étant donné que le PIFFF vous martèle les bandes annonces en boucle à chaque séance (ce que je peux comprendre, le but étant de remplir la salle), on a regardé le film sachant que ça allait mal tourner et comment et pourquoi. 
​Bref, niveau de suspens -15. Du coup, le pauvre réalisateur, qui s'est bien appliqué à nous exposer ses personnages pendant 45 minutes, voit cette montée en tension réduite à néant, le spectateur n'attendant que le moment où tout vrille.
​Et c'est bien dommage car le film est très beau (même si je ne peux rien dire sur la thématique de fond sans vous dévoiler ce-qu'il-ne-faut-pas-dire), la photo est sublime et les paysages à couper le souffle. Les actrices principales sont épatantes, et si on ne connaît rien de l'histoire, on est submergé par le suspens qui monte crescendo avant de vous exploser à la tronche.
A découvrir, sans en savoir plus que ce que je n'en dévoile...
​

WIj


De René Heller, 2018 Belgique, 1h40
​Interdit aux moins de 16 ans
Photo

"A la faveur du doux désœuvrement estival, les ados d'un village flamand s'abandonnent à tous les excès à leur portée. L'émulation collective les pousse à aller de plus en plus loin, à jouir de l'euphorie du moment sans se soucier des conséquences de leurs actes…"

Voilà comment le programme du PIFFF résumait ce film inédit en France, et dont nous se savions rien au moment de la projection, et comment dire? Si il y avait un concours de litote, ce pitch l'aurait remporté haut la main, parce que c'est peu de dire qu'il ne vous prépare pas à l'épreuve que vous allez endurer.

Première surprise, il ne contient aucun élément fantastique, et ne doit sa présence du propre aveu des organisateurs qu'au degré de subversion qui l'innerve. Inspiré d'un roman à succès outre-Quiévrain,  lui-même inspiré d'un drame réel, le film ne fait pas dans la dentelle.

Et certes j'en conviens, le film est un coup de poing. Si vous vous attendiez à une chronique solaire de l'éducation sentimentale de jeunes gens un peu paumés, vous risquez de tomber de votre fauteuil, parce que film est TOUT sauf ça. Pour faire court, on est plus proche de l'univers de Larry Clarke ou Gregg Arraki que de Jacques Demy!

Construit en quatre chapitres, adoptant le point de vue de quatre protagonistes (à la manière de Rashomon) autour du drame qui va se nouer et finir au tribunal,  We explore la dérive existentielle de gamins de classe moyenne, en révolte contre  leurs parents, soit absents soit obsédés par le fric et le qu'en dira-t'on,  et se jurent de vivre cette parenthèse estivale sans tabous ni limites.

Mais là où on pouvait s'attendre à une critique du conformisme, on assiste au contraire à l'enfermement de ces gosses dépourvus de conscience politique ou morale dans un piège mortifère. En voulant fuir le monde de leurs parents ils vont le singer, en pire. Le sexe sans entrave c'est bien, mais gagner du fric avec c'est mieux! Alors ils montent un site porno et filment leurs ébats avant de les mettre en ligne. L'un d'entre eux (Thomas, le leader du groupe, et le personnage le plus terrifiant par son cynisme et la manière dont il va se sortir des griffes de la justice) vit sous le joug d'un père violent, alors il ne trouve rien de mieux pour exorciser sa peur que d'agresser gratuitement plus faible que lui dan la rue, voler et martyriser des animaux, brandit la violence comme une affirmation de soi (oui, c'est le même arc narratif que le personnage d'Alex dans Orange Mécanique, sauf que Heller n'est pas Kubrick, et ç'est bien là le problème).

Car si le film se veut dérangeant dans sa description sans concession d'une jeunesse en déshérence, livrant sans concession un constat plutôt juste du monde dans lequel vivent les adolescents d'aujourd'hui, on sent vite poindre un malaise qui tient moins au propos du film proprement dit qu'à la position du réalisateur face à ses acteurs, malaise induit par l'impression tenace qu'il les manipule sans que ceux-ci aient forcément conscience de ce qu'il leur fait jouer. Ca peut paraître un procès d'intentions qui n'a plus grand chose à voir avec une critique cinématographique stricto-sensu, mais quand on sait que les acteurs ont l'âge de leurs rôles, ce sont donc des mineurs, et que Heller leur a fait tourner des scènes de sexe non-simulées, ça pose quand même un problème. Outre le fait que la nécessité de tourner ces scènes dans ces conditions n'apporte rien à la psychologie des personnages, elles produisent l'effet inverse que celui voulu par le metteur en scène, en cela qu'on ne voit plus des personnages mais des mineurs obéissant aux instructions d'un adulte, et on sort complètement du film pour se poser des questions sur les conditions de tournage et l'effet qu'elles auront sur ces jeunes comédiens.  Après tout les scènes de tabassages ont été "jouées", et on se doute bien que le chien attaché sur des rails n'a pas fini écrasé par un train, alors pourquoi ce choix? Je ne suis pas prude, et loin de moi l'idée de mettre sur le même plan représentation de la sexualité et celle de la violence, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que s'exerce là une forme un peu vicieuse de violence, justement, ou de coercition, qui surligne de manière inconsciente le propos même du film.

Car de quoi parle t'on dans We, si ce n'est de l'impossible émancipation d'une jeunesse perdue écrasée par le monde des adultes, joué par des acteurs sous la férule d'un réalisateur adulte?

Pour sa défense Heller a déclaré qu'il ne leur aurait rien fait faire qu'il n'aurait fait lui-même, mais justement gros, tu es un adulte, pas eux!

Alors, après cette longue digression, que penser de WE? Malgré tout, ça reste un film d'une poignante justesse, parfois désagréable à contempler dans sa crudité et son pessimisme, exempt de tout irénisme, et parfois même fascinant dans sa capacité à dépeindre une jeunesse aussi touchante qu'effrayante, celle d'aujourd'hui, et dont on se demande avec angoisse quel monde elle va engendrer.





Et pour finir en beauté après ce moment un peu glauque, on part dans le burlesque surréaliste avec le film de clôture Sorry to bother you, qui fait l'objet d'une chronique à part puisque sorti sur nos écrans le 31 janvier dernier.


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