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PIFFF 2019 J3 - vendredi

8/12/2019

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par Inanna Ivert
Photo
Spiral
-
​En compétition
Photo
de Kurtis David Harder
Canada - 2019
1995, Malik et Aaron quittent la ville pour s'installer avec Kayla, la fille de ce dernier,  dans un beau chalet en bord de lac, à Rusty Creek. Les voisins les accueillent avec une curiosité très campagnarde ("On n'a personne comme vous par ici"), mais plutôt chaleureusement. Malik affiche fièrement son orientation, Aaron, plus réservé, essaye de se faire accepter dans la communauté... jusqu'à ce que Malik assiste, une nuit, à des comportements très étranges de la part de ses nouveaux voisins et décide alors de mener sa petite enquête....
Fausto nous annonce un film entre Get out et Hérédité, ce qui, sur le papier peut être une bonne idée, la spirale du titre représentant à la fois le côté secte du voisinage et le fait que l'Amérique tourne en rond sur ses convictions : ce qui est différent de l'Américain moyen, même si la "norme" change avec les années, ne sera jamais vraiment accepté par eux.

Pour souligner le propos, on entend à un moment un discours de Bob Dole fustigeant le fait que Clinton veuille donner des droits aux homosexuels et aux étrangers, ce que la famille traditionnelle américaine (comprendre hétérosexuelle, blanche et aisée, WASP tout simplement) refuse à juste titre.
Réalisé par le producteur de What keeps you alive (bonne claque du PIFFF 2018), j'ai trouvé cette spirale moins forte que les films auxquels elle se mesure (Get out et Hérédité m'avaient scotchée). Peut-être parce que la parano de Malik sent un peu le prétexte, peut-être parce que la musique lourdingue et omniprésente m'a cassé les pieds (et les oreilles), peut-être parce que les WASP du coin en font des tonnes, peut-être parce qu'on voit venir le twist à des millions de kilomètres, ou peut-être étais-je mal lunée ce matin (le film a été très bien reçu au Frightfest 2019 cf là et là)
Photo
En bref, déçue (mais très amusée par la reconstitution des années 90, ça nous change de la nostalgie des 80's !)
The Wave
-
​En compétition
Photo
de Gille Klabin
Etats-Unis - 2019
​avec ​Justin Long, vu entre autres dans Tusk, Jeepers creepers... et un petit rôle pour Tommy Flanagan (et son sourire de l'ange), vu dans Gladiator et Sons of Anarchy 
En bonus, un court bien sympathique de Vincent Julé, en guise d'amuse-bouche
Revenons à The Wave...
Frank est avocat, il vient de trouver le moyen de débouter une indemnisation de 4 millions de $ et va donc se voir promu. Sa vie plan-plan (ex : tous les mardis soir, sa femme reviens de la gym et ils mangent chinois ensemble) parait le satisfaire. Mais lorsque sa femme (une charmante blondasse qui le traite moins bien que le chien) l'envoie paître pour la énième fois, il décide d'accepter l'invitation de son collègue à sortir et de fil en aiguille se retrouve à absorber une substance hallucinogène qui va changer sa vie et sa perception du monde.
Carl W. Lucas, scénariste et producteur, s'est inspiré d'un fait réel sordide qui l'a beaucoup marqué : une compagnie d'assurance a refusé de dédommager la famille d'un pompier de 37 ans pour son décès dû à un problème cardiaque (c'est la faille que trouve Frank dans le dossier). Consommateur fréquent de psychotrope, il a voulu mettre en images les sensations folles que ça pouvait lui procurer. Et pour en rajouter une louche, Justin Long, qui joue Frank, a vécu une histoire un peu similaire, expérimentant un bad trip après avoir été drogué à son insu. Bref, cette combinaison d'idées a abouti au scénario de The Wave.

Carl Lucas a repéré Gilles Klabin grâce à son travail sur les clips et sa capacité à créer un univers avec des budgets relativement réduits (cf ci-dessous un exemple).
Le film est donc une très belle réussite, tant scénaristique que visuelle, avec des images psychédéliques, des distorsions de la réalité, du temps et de l'espace mais en réussissant l'exploit de ne jamais perdre le spectateur dans ses méandres hallucinogènes.
Justin Long est parfait dans cette fable un peu folle et romantique, il est à la fois victime de ce qui lui arrive, hilarant par moment et très crédible quand il décide de reprendre sa vie en main.
Bref, c'est drôle, beau et un peu feel good movie (sans les niaiseries habituelles qui sont le poncif de ce type de film). Allez-y (si ça sort chez nous, sortie US mi-janvier), ça fait un peu mal aux yeux, mais du bien à la tête...
Vendredi 13
-
​Séance culte
Photo
de Sean S. Cunningham
Etats-Unis - 1980
Un petit pitch rapide pour ceux qui étaient en somnolence depuis 35 ans (ou qui sont trop jeunes pour l'avoir vu) : 1957, un jeune garçon se noie dans les eaux du lac du Camp Crystal Lake. L'année suivante, deux moniteurs se font brutalement assassiner.
Malgré la réputation du "Camp blood", comme le surnomme les habitants, il rouvre ses portes 20 ans plus tard pour accueillir une nouvelle colonie de gamins.
Film culte, oui, mais mauvais film. Paradoxalement, il ouvre une franchise dont certaines de ces suites sont meilleures que l'original. Mais cela reste un film important point de vue de la pop culture, établissant définitivement, deux ans après le Halloween de Carpenter (qui, lui, est un bon film) le règne et les règles du slasher.
​
​Et pour preuve que ce film est devenu culte, allez jeter un œil sur la saison 9 d'American Horror Story : 1984 où l'on retrouve, pour notre plus grande joie, tous les tics communs à ce genre, et qui se passe, oh surprise, dans le Camp Redwood, où les moniteurs vont se faire décimer un par un...
Quand une série culte s'inspire d'un film culte
La belle bande de moniteurs, avant le massacre
La projection du PIFFF est en 35mm, copie d'époque prêtée par Warner... et la nostalgie a du bon, mais pas tant que ça. Le grain usé et surtout les couleurs passées n'arrangent pas la qualité du film (certaines scènes sont presque entièrement grisâtres).

Mais le plus important, ça n'est pas la pauvreté du jeu de l'actrice (Adrienne King, pour ne pas la citer), mais la richesse des trucages de Tom Savini, qui, à mon humble avis, sont ce qui a le mieux vieilli.

​Pour la petite anecdote, Sean S. Cunningham, le réalisateur, n'avait tellement pas d'idées de mise en scène que les plans ont été conçus uniquement autour des effets spéciaux de Savini et de ce qui lui était possible de faire à l'époque.
Ça a donc marqué le genre, non pas par ses qualités de réalisation ou de jeu d'acteur mais plus par la déclaration de l'ouverture de la chasse aux adolescents qui sera le thème de nombreux films par la suite (dont des bons, si, si, je vous assure).
Mope
-
La séance interdite
Photo
de Lucas Heyne
États-Unis - 2019
Photo
Comment décrire cet ovni filmique...? En commençant par vous dire que je me suis prise une grande, grande claque...

Le film est basé sur une histoire vraie (et le réal nous assure que tout ce que nous voyons à l'écran s'est réellement passé) qui a eu lieu en 2010 dans la vallée de Los Angeles. 
Steve Driver et Tom Dong (noms de "scène") se rencontrent sur le tournage d'une scène de bukkake. Ils se rendent comptent qu'ils partagent les mêmes goûts cinématographiques et surtout qu'ils ont la même ambition, devenir des porn-stars (les Chris Tucker et Jackie Chan du film de boules). Et que pour cela, ils sont prêts à tout...
Ils rencontrent un producteur/réalisateur un peu pourri qui décide de les engager pour combler une niche inexplorée du porno, le ballbusting (ne cherchez pas, ça existe vraiment !), explications dans la vidéo ci-dessous, extraite du film.
Et ces deux naïfs acceptent. Le désespoir et la recherche de la notoriété à n'importe quel prix semblent être leur unique obsession. Mais ils resteront à vie des "mopes" (traduction littérale : "serpillière" ; terme désignant un extra dans les films porno, un mec dont on ne connait ni le nom ni le visage et qui sert à tout, de la figuration au nettoyage du plateau de tournage).
Seulement, Tom s'en rend rapidement compte, tandis que Steve, perdu dans sa quête de célébrité (et dans une probable pathologie psychiatrique, du type narcissique couplée à un problème de gestion de la colère - il avait menacé avec une arme un professeur-assistant qui lui refusait un A à un examen auquel il n'avait pas assisté ) s'enfonce de plus en plus profondément dans le glauque et le sordide, au point de chercher des fonds auprès de son père pour financer ses films !
Si seulement 10% de ce qui nous est montré est vrai, c'est déjà une histoire incroyable, totalement inconnue en France, et méconnue aux USA (où ça a pourtant eu lieu).

​Si vous ne voulez pas vous spoiler, ne cherchez pas l'histoire vraie de Stephen Clancy Hill  (AKA Steve Driver), sinon, cliquez sur le lien et vous serez effondré de voir à quelles extrémités la recherche du "quart d’heure de célébrité" peut amener des personnalités fragiles.

Au point de vue technique, rien à redire sur le film, le réalisateur ayant cité comme référence The Wrestler, de Darren Aronofsky pour le côté réaliste, quasi-documentaire, tourné en grande partie caméra à l'épaule, et il réussit le pari d’entraîner le spectateur dans la folie de ses (son) personnage(s). 

Si vous souhaitez en savoir plus sur le film, petite séquence de Q&A avec le producteur...
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