Une comédie politico-fantastique hongroise, un revenge movie, et un croisement Mad Max/film de zombies un peu foutraque. par Innana Ivert Hongrie - 2019 de Márk Bodzsár Années 70, au cœur de la Hongrie communiste, un héros de guerre revient de son long séjour à Cuba. Mais Fabian n'a pas vieilli d'un poil et la police secrète cherche à connaitre le secret de cette longévité surnaturelle. Elle va pour cela dépêcher un couple d'agents, donnant à Maria la difficile tache de séduire le révolutionnaire pour qu'il lui révèle son truc. Entre OSS 117 et Au service de la France, nous voilà plongés au milieu d'une comédie d'espionnage qui écorne un peu tout les clichés de ces films se passant pendant la guerre froide. Le beau gosse espion tient moins de 3 minutes au lit (montre en main, "plus fiable que la météo" dixit les voisins), le couple regarde Blacula au cinéma pour se documenter (et se balade donc avec un collier d'ail du plus bel effet), Brejnev demande à son premier ministre de lui obtenir le secret de la vie éternelle "sous 15 jours, sous peine de passer Noël au goulag"... Bref, le réalisateur nous livre ici une comédie drôle et intelligente, critique envers le régime et sur ce qu'on demandait aux "camarades" de sacrifier au nom de la patrie. C'est plutôt réussi et on ne s'ennuie pas une seconde tant le film est riche en personnages secondaires haut en couleur. Royaume-Uni - 2021 de Paul Andrew Williams Après 10 ans d'absence, Bull revient dans sa ville mettre les compteurs à jours. Il veut retrouver son fils et se venger de ses anciens partenaires criminels qui l'ont trahis, et ce quel qu'en soit le prix. Le film n'a pas une lecture chronologique des évènements, mais, belle réussite pour le réalisateur, le spectateur n'est jamais perdu dans la time-line. Il nous délivre au compte goutte les anciennes exactions de Bull, la violence et la raison de sa vengeance sans jamais que cette brutalité ne soit totalement gratuite. Les images sont crues et brutale, mais servent le propos du film qui nous dépeint la noirceur des petites villes perdues d'Angleterre à travers la hargne du personnage principal, magistralement incarné par Neil Maskell (Kill list) Australie - 2021 de Kiah Roache-Turner Suite direct du premier Wyrmwood, on retrouve le soldat Rhys dans son camp retranché, qui utilise les zombies pour lui fournir de l'energie ou pour s'entrainer à la boxe (sur la sublime musique Red Right Hand de Nick Cave). Lorsqu'il sort, c'est au volant de son char, le War Pig, pour livrer zombies et humains au bunker afin que le docteur trouve un remède à cette épidémie. Mais le secret de l'antidote est probablement à chercher chez les hybrides, zombies ayant gardé une part d'humanité, qu'une fiole de sang suffit pour ramener à la raison. Bon, soyons clairs, à part une ou deux bonnes trouvailles (les zombies servent à fournir l'énergie, et quand on est en panne, on change tout simplement de zombie), le film ne casse pas trois pattes à un canard. C'est volontairement gore, les méchants sont de vraies caricatures, la rédemption du héros est des plus ridicules...
On est devant un vrai film de série Z, avec un budget probablement confortable mais bourrés des défauts du genre.
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