par Innana Ivert
Années 70's, un représentant en couteaux de cuisine s'arrête dans une station essence, son réservoir est vide. Problème, le camion de réapprovisionnement n'est pas arrivé. Il doit donc attendre patiemment au dinner à côté. Avant de descendre de sa voiture, on entend à la radio qu'il y a eu un casse dans une banque et que les braqueurs sont en fuite.
Bien évidemment, ils s'arrêtent à cette même station service dans le désert, vite rejoint par un couple de personnes âgées, un couple de jeunes gangsters et tous attendent le ravitaillement. La tension monte...
Bienvenue dans Les 8 salopards version restaurant dans le désert.
Les personnages se retrouvent pris en otage par deux braqueurs dont l'excellent Richard Brake (qui nous avait plus qu'impressionné dans 31 de Rob Zombie, avec son regard reptilien). La construction de la mise en tension qui lentement monte pendant tout le film jusqu'au climax final est particulièrement réussie et cette scène est aussi impressionnante qu'un Tarantino (mais ne ressemble pas du tout à un copié-collé, félicitations au réalisateur dont c'est le premier long)
On sent que le Gallupi est un véritable passionné de cinéma, biberonné depuis son plus jeunes âge au cinéma d'horreur (merci les grands-frères). Lors du visionnage d'Evil Dead, il s'est rendu compte que lui aussi pouvait faire des films avec les moyens du bord. Cette économie ne se ressent pas du tout à l'écran et on se laisse facilement emporter par cette histoire inspirée par les westerns des années 70, Don Siegel, Peckinpah et même les frères Coen.
A noter, une remarquable scène de plan séquence sur le vendeur de couteaux qui dure bien 3-4 minutes permettant au spectateur de comprendre et de voir les rouages qui s'enclanchent dans son cerveau sans une ligne de dialogue. Bel exploit !
Sortie prochaine (?) sur les écrans
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