Un reportage d'Innana Ivert et Hyppolite Büro
Nous voilà repartis, comme il y a deux ans, dans cette jolie ville de Rennes pour déguster ces finger-food délicieux que sont les courts métrage au fabuleux festival Court Métrange. La sélection de cette année, particulièrement riche en qualité, nous a demandé beaucoup de travail pour ne vous en choisir que dix pour notre Best-of. (76 films, venant de 20 pays différents, bravo à l'équipe de programmation qui a probablement dû en visionner au moins dix fois plus…). Du coup, pour rendre justice à la kyrielle d'autres films qui ne rentrent pas dans notre Top-ten mais méritent néanmoins le coup d'œil, nous posterons la suite de nos découvertes dans l'épisode Court-Métrange Part 2: Les découvertes (oui, on a phosphoré pour trouver le titre). Petits veinards que vous êtes, vous pourrez même en voir quelques-uns, disponibles sur la toile (et vous faire votre propre idée), et donc sans plus attendre c'est …. Le top ten
(Qui en compte onze, mais on ne va pas mégoter).
1: the robbery
De Jim Cummings/2017/USA
(Grand Prix du jury, rien de moins) Crystal se fume une pipe de crack et décide que c'est une bonne idée d'aller braquer un magasin de spiritueux... ça ne se passe pas tout à fait comme prévu. Plan séquence de quasiment 10 minutes, teinté d'humour noir, efficace, sans fioritures, et terriblement drôle. The Robbery from Jim Cummings on Vimeo. 2: das mädchen im schnee
De Dennis Ledergerber/2018/Suisse
Court sans parole sur le travail plus que minutieux d'un bruiteur professionnel à l’extrême. Simplicité et violence brute pour ce film glaçant. 3: we summoned a demon
De MacInroy Chris/2017/USA
Deux nerds décident, avec l’espoir de devenir cool, d'égorger un poulet pour invoquer un démon. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu… Parodie potache hilarante, tournée entièrement au second degré et jouant avec les codes du genre. Excellent buddy movie qui navigue entre l'humour slapstick des Three Stooges et un épisode de Scoubidou. 4: winston
.De Aram Sarkisian/2017/USA
Le monologue paranoïaque d'un homme reclus dans sa bicoque perdue dans un no man's land hivernal, et tourmenté par la haine qu'il éprouve pour son voisin, persuadé qu'il le persécute. D'une grande beauté plastique, ce film évoque les mânes d'Edgar Poe pour la thématique et le traitement, et pour le public francophone (en tous cas pour nous, car il y a peu de chance que le réalisateur l'ai lu),Blast de Manu Larcenet, pour la folie du personnage. Winston | Aram Sarkisian from Global Mechanic on Vimeo. 5: (00)
De See-Ro Oh/2017/Corée du sud
De l'éternuement vécu comme un cataclysme. Sur un sujet minimaliste (un type pris d'une crise d'éternuement), l'auteur part dans un délire à la Bill Plympton (explosions, mutations, métaphores délirantes); bourré d'idées et d'inventions, un must de ce que l e format court peut produire de plus réjouissant.
Et en bonus, un autre court du même auteur avec le même personnage, intitulé: Afternoon class.
6: birthday
De Viavattene/ Italie/2017
Infirmière dans un asile délabré, avec la complicité d'un gardien libidineux elle vole les bijoux des pensionnaires, les maltraite et pousse le vice jusqu'à subtiliser leurs médicaments à des fins personnelles; mais un jour elle tombe sur une bague qui va lui jouer un sale tour...
Esprit très fantastique italien, tant sur l'ambiance que sur la musique avec un scénario qui tient la route. Bravo bravissimo !!
7 . Beurre noir
De Jimmy Pettigrew/ Québec/ 2017
Benoît est marié à une marâtre nymphomane, un vrai poison, il a des problèmes d'argent malgré (ou à cause de) son commerce poétique (il vend des objets-souvenirs qui remémorent aux clients les instants heureux de leur vie). Quand l'amant de sa femme débarque, elle le consigne à la cave où il s'habille en cowboy pour écouter des rengaines des années 40. Vie de merde.
Bourré d'humour noir (à la belgitude prononcée, même si cette perle nous vient du Quebec), personnages pathétiques, méprisant ou détestable; l'ambiance visuelle proche de Caro et Jeunet est au service d'un conte à mi-chemin entre le réalisme poétique d'un Marcel Aymé et la noirceur nihiliste d'un Céline. Rien que ça!Une vraie réussite.
8 . Clanker Man
De Ben Steiner / Royaume-Uni/2017
Filmé comme un reportage, on suit Terry, Clanker-man (cliqueteur) de son triste état, dont le travail ingrat consiste à créer l'ambiance sonore secrète des villes, cachant ainsi la vacuité de notre monde au commun des mortels.
Déprimé par l'absence de reconnaissance de ses efforts tant par ses supérieurs que par les habitants, il décide de déballer toute la Vérité face à la caméra...
Poétique, drôle, d'un humour absurde, très anglais, (on se croirait dans un sketch des Monty Python) faites vous plaisir, c'est à découvrir tout de suite ici!
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