Un reportage d'Innana Ivert 365 jours, c'est trop long entre deux PIFFF, alors cette année, je me suis lancée dans un festival que je n'avais encore jamais fréquenté, l’Étrange Festival, au Forum des Images. Première constatation, le programme est dense : 11 jours de projection, 21 films en compétition, un focus kazakhe (7 films) et iranien (2), une carte blanche à Jackie Berroyer (5), une session nouveaux talents (5), Mondovision (10) et 7 sessions de courts métrages, le tout réparti dans 3 salles. Inutile de dire que je n'ai pas assez de mes deux yeux et d'un seul cerveau pour visionner et digérer tout ça. J'ai donc pris sur mon temps libre (un week-end) pour essayer d'assister à quelques projections… perfectFilm en compétition Un adolescent appelle sa mère au téléphone, il est couvert de sang et gît à ses côté le corps sans vie de son amie. Pour le guérir, sa mère l'interne dans une clinique pour jeune qui promet qu'un voyage intérieur l'aidera à se débarrasser de ses pulsions... L'acteur principal, Garrett Wareing, avait 15 ans au moment du tournage. Il n'est pas mauvais mais ne crève pas non plus l'écran. Produit par Steven Soderberg et avec ce pitch, on se dit que ça ne peut être que réussi... ou pas. C'est beau, très beau, trop beau presque. Les plans sont léchés, le travail sur l'éclairage énorme (tout rouge ou avec des couleurs éteintes lors des « flash-back » paléolithiques), on sent que le réalisateur s'est appliqué mais le scénario, mes amis... Comment dire ? Ils ont juste oublié que le film avait pour but de nous dire quelque chose et que le spectateur avait besoin de clés pour déchiffrer le film, clés que de toute évidence je ne possède pas (et je ne suis pas la seule, j'en ai discuté avec une autre personne du public, entièrement du même avis). Les jeunes « internés » se doivent d'effectuer une sorte de méditation afin de gommer chez eux toute trace de pulsion primaire et devenir ainsi « parfait ». Pour les aider, les médecins du centre leur fournissent des cubes en plastique transparent que les cobayes doivent intégrer à leur corps (en retirant une « pièce » au scalpel), ce qui est censé contribuer à leur reprogrammation. Chez notre jeune meurtrier, cela provoque des visions de plage en liberté et de scènes de boucherie paléolithique. Va comprendre. Le « twist » final n'éclaire pas notre lanterne (j'hésite à vous spoiler)... Bref, on en ressort en se disant juste « tout ça pour ça »... |
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