Écrit et réalisé par Brian DE PALMA USA 1974 1h32 VOSTF avec Paul Williams, William Finley, Jessica Harper, Gerrit Graham... Musique de Paul Williams Avec l'inévitable – et bien inférieur – Rocky Horror Picture Show, réalisé deux ans plus tard, Phantom of the paradise est le rejeton le plus fameux, et probablement le plus réussi, de l'union sulfureuse entre le rock et le fantastique. Le film qui nous a fait découvrir Brian De Palma – Soeurs de sang, tourné avant, est sorti en France après – reste l'un des films de chevet de notre cinéphilie baroque alors naissante... Le génial quoique méconnu compositeur Winslow Leach vient proposer aux Disques « Death » (tout un programme, il aurait dû se méfier!) sa cantate inspirée de Faust. Elle pourrait être jouée pour l'inauguration du « Paradise », le club de rock'n roll définitif que vient de créer Swann, l'empereur du show-business, mythe vivant protégé par quelques gros bras sans états d'âme, lui-même compositeur en panne sèche d'inspiration et ci-devant directeur de la maison de disques de la mort. Alors Swann signe un contrat avec Winslow, s'empare de sa musique et s'arrange pour faire disparaître le naïf compositeur... Winslow parvient pourtant à s'évader. Privé de sa voix et de son visage (vous verrez vous-même le pourquoi du comment), il revient hanter les coulisses du « Paradise », véritable fantôme vivant assoiffé de revanche... « Le Fantôme de l'Opéra » immortalisé par Gaston Leroux, plus le mythe de Faust et des emprunts au « Portrait de Dorian Gray » d'Oscar Wilde, tout cela compose un cocktail détonnant auquel la verve et l'imagination visuelle de Brian De Palma donnent une rare saveur. Phantom of the Paradise, c'est du cinéma de fête, un régal pour les amateurs de mélodrame baroque, un morceau de choix pour les fans d'humour satirique et de fantaisie débridée, un grand moment pour les amoureux du fantastique (ça commence à faire du monde...). Du cinéma bourré de vitamines et de références à la culture populaire, ô combien jouissif... (d'après la chronique rédigée par mes collègues du cinéma Utopia de Bordeaux).
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Absurde SéanceToutes les chroniques écrites dans le cadre du festival entre 2011 et 2015 Catégories
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