Room 237 réalisé par Rodney Asher USA 2013 1H42 Si le mot "Redrum" n'évoque rien pour vous, c'est que vous n'avez pas vu Shining, et si vous n'avez pas vu Shining...arrêtez immédiatement de lire et filez le voir! C'est fait? Bon, donc on peut causer. C'est entendu, en adaptant le roman de Stephen King, Kubrick a accouché d'une œuvre unique dans l'histoire du film d'horreur, transformant une classique histoire de maison hantée en piège mental labyrinthique dans lequel s'enferment progressivement les personnages jusqu'à l'issue tragique. Shining est un film qui travaille l'inconscient du spectateur d'une façon telle qu'il vous hante littéralement, au point qu'on finit par se dire qu'il y a forcément davantage que ce que le film donne à voir, un motif dans le tapis, un code, un message. On ne prête qu'aux riches, et il est impossible aux yeux de ses thuriféraires que le génial Stanley Kubrick n'ait pu faire un film d'épouvante que pour de basses raisons commerciales. C'est ce que se dit Rodney Asher, réalisateur et fan absolu du film, qui embarque dans ses travaux de fouilles d'autres obsédés de son acabit rencontrés sur internet (une garantie de sérieux). Reconstitution minutieuse du plan de l’hôtel, analyse au photogramme près de l'emplacement des personnages dans les fondu-enchainés, faux raccords intentionnels,jusqu'au dessins de la moquette sur laquelle joue Danny, rien n'échappe au flair de nos limiers, et le verdict tombe: rien n'est dû au hasard. Procédant par collages surréalistes, Asher ose les interprétations les plus farfelues sur le ton le plus sérieux, et le plus fort c'est qu'on finit par y croire! Mais venant de Kubrick, dont une légende tenace continue à prétendre qu'il est le véritable auteur des images de l'alunissage d'Appolo 11, que ne serait-on disposé à croire?
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Absurde SéanceToutes les chroniques écrites dans le cadre du festival entre 2011 et 2015 Catégories
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